Toi et tes copains avez prévu un roadtrip espagnol. Vous faites une halte pendant quelques jours à Barcelone et ne savez pas où vous garer ? Ou alors, tu vis à Barcelone mais ton boulot est dans un bled ne proposant qu’une seule ligne de bus qui passe une fois par heure (de 6 heures à 7 heures du matin) et tu veux éviter les parkings payants ? Bravo, tu as donc eu la stupide idée de ramener ta voiture à Barcelone ! 🙂 Mais pas de panique, voici quelques conseils afin d’éviter les écueils les plus courants.
Pour comprendre pourquoi j’ai ramené ma voiture à Barcelone, il faut un peu de contexte : Mon travail se trouve à Rubí, qui de Barcelone est déjà assez loin. Mais en plus, il est à l’extrémité la plus déserte et donc la moins desservie de cette petite ville.
N’ayant pas la force de me lever à 5h du matin pour choper le premier et dernier bus de Rubí me livrant au travail à 8h dans un état de somnolence profond, j’ai donc pensé à ramener ma voiture. Eh ben mon vieux, je ne savais pas ce qui m’attendait…
Tu l’as compris, si j’écris cet article, c’est que je suis une vétéran des galères de Barcelone en voiture. Sur la route, j’en ai vu des vertes et des pas mûres, mais j’ai aussi accumulé les bêtises de l’étrangère qui ne se renseigne pas sur le code local préalablement.
Ainsi, en arrivant à Barcelone avec ma voiture, pendant les fêtes de Gràcia, j’ai d’abord bêtement garé ma voiture derrière toutes les autres, le long de lignes blanches, en pensant bien faire. Malheureusement, elles étaient toutes garées en double file pour la soirée (OKLM). Et qui est la seule à l’avoir laissée en double file jusqu’à 8h passées le lendemain ? C’est bibi.
Résultat :
Ça, les amis, c’est l’autocollant que la Grua (fourrière) te colle par terre à la place de ta voiture pour « écourter » ton moment de panique.
Dessus y est indiquée l’adresse de la page web, sur laquelle tu pourras localiser ton véhicule en rentrant ton numéro d’immatriculation. Petit conseil : ne perds pas ton temps à appeler le numéro indiqué sur l’autocollant si tu ne parles pas catalan.
Autre détail chronophage et onéreux : les fourrières sont en périphérie de Barcelone et accessibles qu’en taxi…Quand tu apprends ça, ça te fait ta journée !
Emplacements des fourrières : Sant Genís – Vall d’Hebron / Litoral / Badajoz / Joan Miró / Castellbisbal.
Mais si tu t’y rends rapidement, tu peux bénéficier d’un petit « descuento ».
Légende urbaine ou vérité, la Guardia Urbana a pour réputation d’avoir la main lourde et la fourrière facile avec les voitures étrangères, plutôt que de verbaliser ces dernières. Poursuivre des amendes impayées à l’étranger coûterait trop cher par rapport aux sommes qu’elles représentent et beaucoup de PV adressés aux étrangers finissent classés sans suite. Résultat : les voitures étrangères vont directement à la fourrière. C’est peut être une fausse accusation, mais mieux vaut être vigilant lorsqu’on a une plaque étrangère à Barcelone.
Alors pour t’aider, voici les lignes de stationnement où tu PEUX te garer, et celles où tu ne PEUX PAS te garer dans Barcelone :
JAUNE : NON, NON !
= Sortie de parking ou emplacement poubelles
*Exception : Place pour personne handicapée si présence du symbole.
BLANC : NON, NON!
= Double file
BLEU : OUI, OUI!!
Stationnement payant, il nécessite de payer sa place à l’horodateur, avec une limite max allant de 1 à 4 heures.
Horaires payants : 9h à 14h et de 16h à 20h, du lundi au vendredi. Dans certaines zones fortement fréquentées, les plages horaires sont encore plus longues.
Les tarifs varient selon les zones (zone A, B, C ou D, tarifs décroissants).
VERT : OUI, OUI!
Ces places vertes sont à 1€ pour les résidents détenteurs d’une carte de l' »area verde ». Si l’on ne possède pas cette carte, on ne peut s’y garer que 1 à 2h maximum.
Pendant l’été, du 1er au 31 août, ces places vertes sont gratuites et accessibles à tous, sauf celles réservées exclusivement aux résidents.
Lorsque tu trouves enfin une place sur des lignes bleues ou vertes, évite à tout prix de dépasser ces lignes de stationnement, au risque d’également attirer la Guardia. Sans aller jusqu’à la paranoïa à Barcelone, reste tout de même prudent dans d’autres villes comme Sant Cugat del Vallès réputées strictes.
Perso, comme j’allais en direction du Vallès Occidental, vers Rubí, je passais par pas mal d’arrêts de train autour desquels se trouvent des places de parking gratuits.
Je pense par exemple à Les Planes et La Floresta, mais aussi au parking gigantesque de Hospital General et à celui de la station de train de Rubí.
Plus près du centre de Barcelone, mais moins sûr, on trouve les places gratuites dans les hauteurs du Poble Sec/début de Montjuïc. Attention : j’y ai vu plusieurs fois des voitures aux vitres cassées… Je ne recommande pas. Mais si toutefois tu désespères et veux t’y garer, voici mon conseil : vide ta boîte à gants et ton coffre, décroche ta plage arrière et laisse la boîte à gants (vide) ouverte.
La Zona Universitària a également de nombreuses places de parking. C’est aussi un point de rendez-vous pratique pour les co-voiturages.
Au départ, pour aller à mon travail à Rubí, je souhaitais limiter au max mon empreinte carbone, j’ai donc opté pour l’option train-trottinette.
Malheureusement, j’ai vite compris que mes trajets en trottinette ne seraient pas la balade matinale les cheveux au vent que j’imaginais. Ah non non ! Mes réveils étaient ponctués de klaxons et insultes en catalan, de secousses qui te déchaussent les dents, et de chûtes douloureuses pour éviter in extremis des accidents. J’ai vite changé de mode de transport.
Si vous optez pour la trottinette électrique à Barcelone, notez que la circulation en trottinette électrique est interdite sur les trottoirs, et seules les trottinettes les plus puissantes ont le droit de circuler sur la chaussée.
Du coup, dans ce flou juridique, mon conseil pour ne pas être en infraction : ne pas aller sur les trottoirs, circuler sur les voies cyclables, porter un casque si l’on a moins de 16 ans, ne pas circuler dans les rues piétonnes, ne pas dépasser les 30km/h et ne pas écouter de musique avec les écouteurs, sous peine de devoir payer une amende de 200€.
Et si tu te fais insulter par un catalan parce qu’il ne sait pas non plus où tu peux circuler, tu lui réponds: « Viva España!! » (non je rigole, ne fais pas ça…)
Attention aussi aux petites frayeurs sur l’autoroute lorsqu’on a traversé les Pyrénées.
Ce qu’on appelle la « voie d’accélération » en France est en fait un « céder le passage » en Espagne. Ne t’attends donc pas à ce qu’on te laisse rentrer sur l’autoroute, il faut laisser passer les voitures de la voie de droite avant de pouvoir rentrer.
Pas pratique mais c’est comme ça…
De même, sur les ronds points, rares sont ceux qui se mettent sur la voie la plus au centre pour prendre la troisième sortie ou pour faire demi-tour. En général, si quelqu’un y est, c’est pour doubler d’autres voitures et leur passer devant comme il peut, souvent sans clignotant. Je n’aime pas généraliser mais c’est un comportement dangereux que j’ai malheureusement beaucoup trop remarqué pour ne pas en parler.
Pour la première fois de ma vie, j’ai eu un accident. On m’est rentré dedans, et le conducteur a reconnu sa faute immédiatement.
Jusque là, aucun souci.
Sauf que le constat en Espagne n’a pas du tout la même valeur qu’en France. D’ailleurs, il n’a pas de valeur du tout. Même si le constat a été rempli et signé sans discussion entre nous deux, l’assurance adverse – elle – a refusé pendant 6 mois de prendre en charge les réparations de ma voiture, utilisant toutes les raisons (capillotractées) possibles. Et tant que la partie adverse n’accepte pas sa responsabilité, la réparation reste en stand-by, en cas de couverture basique par l’assurance.
J’espère que mes galères et moments de lose en voiture pourront au moins servir à quelqu’un (en plus de la fourrière qui a empoché environ 180€). Maintenant que tu es au courant des difficultés que tu peux rencontrer en voiture ou en trottinette à Barcelone, tu vas pouvoir les contourner comme un(e) pro.
« Débrouillardement »,
Alexandra
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